
Insécurité des femmes en course à pied
Courir, mais à quel prix pour les femmes ? 🏃♀️
Quand on parle de course à pied, on imagine souvent un moment de liberté, un exutoire, une activité simple et accessible à toutes et tous.
Mais pour beaucoup de femmes, courir ne va pas de soi. Ce n’est pas toujours une évidence, ni un moment serein.
C’est ce que j’ai découvert en travaillant sur cet épisode du podcast Au-delà du mur. 🎙️
Une réalité invisible (ou qu’on ne veut pas voir) 👀
Avant de me pencher sur ce sujet, ma plus grande peur en courant le soir, c’était de me faire renverser par une voiture.
Et puis j’ai tendu le micro. J’ai écouté des femmes me parler des regards insistants, des remarques sexistes, de ces détours qu’elles prennent instinctivement pour éviter certains quartiers ou endroits mal éclairés.
Des situations que beaucoup vivent — mais qu’elles taisent, par habitude, par peur, ou parce que “c’est comme ça”.
Les témoignages que j’ai récoltés sont bruts, sans fard. Ils disent une chose simple : pour beaucoup de femmes, courir demande plus qu’une bonne paire de baskets. Cela demande du courage, de la stratégie, parfois même du renoncement.
Créer des espaces plus sûrs ✊
Joëlle Légeret, de l’association DNH à Lausanne, m’a expliqué comment ils ont très vite mis en place des sorties non mixtes.
🎽 Leur initiative “Le Mardi des Filles” proposait des sessions réservées aux femmes ou aux personnes s’identifiant comme telles.
L’objectif ? Offrir un espace sûr pour celles qui ne se sentaient pas à l’aise dans des groupes mixtes, ou qui avaient déjà subi des agressions ou remarques sexistes pendant leurs sorties.
L’accueil de cette initiative a été mitigé, notamment chez certains hommes. Pourtant, elle répondait à un besoin réel, encore trop souvent ignoré.
Une ville à l’écoute de ses citoyennes 🏙️
J’ai également rencontré Lise Scholefield-Cordey, Responsable Femmes & Sport à la Ville de Lausanne.
La ville a mis en place plusieurs mesures concrètes : des parcours pensés par des femmes, des groupes de course non mixtes, et une réflexion plus large sur l’accessibilité et la sécurité de l’espace public.
C’est un exemple inspirant d’une collectivité qui agit, plutôt que de minimiser.
Prendre du recul avec les sciences sociales 🧠
Pour mieux comprendre ce que ces témoignages disent de notre société, j’ai discuté avec la sociologue Solène Froidevaux.
Elle questionne notre rapport à l’espace public, aux normes de genre, à la socialisation des filles et des garçons.
Pourquoi certaines attitudes persistent-elles ? Quel rôle joue la société de l’image 📸 dans la manière dont les corps sont perçus dans l’espace public ? Et que peut-on changer, dès l’école, dans nos modèles éducatifs ?
Mon intention ❤️
Cet épisode m’a bousculé.
Il m’a fait comprendre des choses que je n’avais jamais vues ou ressenties.
Je n’ai pas cherché à juger, ni à interpréter. J’ai voulu écouter.
Et donner à entendre, avec respect, ces récits et ces voix.
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