Blog
Course à pied : tapis ou extérieur, quelles vraies différences ?
La course à pied peut se pratiquer aussi bien en extérieur que sur un tapis de course. Pourtant, la perception de l’effort diffère souvent selon l’option choisie. De nombreux coureurs rapportent qu’une séance sur tapis semble plus difficile, même à vitesse équivalente. Ce ressenti s’explique par des facteurs à la fois objectifs et subjectifs.
À l’extérieur, l’environnement joue un rôle clé : paysages changeants, air frais, petites variations de terrain et repères visuels facilitent la gestion de l’allure et rendent l’effort plus agréable. Dehors, on adapte naturellement sa vitesse à son état de forme et aux conditions. À l’inverse, le tapis impose une allure fixe, sans la moindre inertie. Cette contrainte, ajoutée à l’absence de ventilation et à la mécanique différente du geste (la bande transporte légèrement le pied vers l’arrière), accentue la fatigue et donne parfois l’impression de travailler plus dur.
La dimension psychologique entre aussi en jeu. Sur tapis, l’environnement est monotone : on fixe un mur, une télévision ou son reflet dans le miroir. Sans repères extérieurs, la perception du temps et de la vitesse est altérée. Résultat : un 10 km/h paraît plus rapide sur tapis que sur route, et l’effort est souvent ressenti comme plus pénible.
Un autre phénomène accentue ce ressenti : la dérive cardiaque. Même à vitesse constante, la fréquence cardiaque augmente au fil de l’effort. Ce processus naturel s’explique par la hausse de la température corporelle, la déshydratation (qui réduit le volume sanguin disponible) et la fatigue musculaire. Sur tapis, la chaleur ambiante et le manque de ventilation amplifient cette dérive.
Face à ces sensations, la bonne pratique consiste à écouter son corps. Si la difficulté perçue grimpe au-delà de la zone souhaitée, ralentir n’est pas une faiblesse, mais un choix intelligent. Cela permet de rester dans l’objectif de la séance, de préserver la qualité de l’entraînement et de limiter les risques de fatigue excessive.
En résumé, tapis et extérieur offrent deux expériences différentes mais complémentaires. L’un apporte le confort du contrôle et de la sécurité, l’autre le plaisir de la variété et du mouvement naturel. La clé pour progresser durablement, quel que soit l’environnement choisi, reste la même : s’entraîner en écoutant ses sensations et non en se battant contre elles.
La foulée parfaite n’existe pas
👉 Et si ta foulée parfaite n’était pas si efficace ?
Dans cet épisode, le physiologiste Guy Thibault démonte les idées reçues sur la technique de course et présente la méthode Tequila : un plan en trois phases pour courir plus intelligemment, sans se blesser. 🎙️
Mathieu Clément : état d’esprit à un mois de la TDS 🏔️
À un mois de la TDS, Mathieu Clément revient sur sa X‑Traversée du Trail Verbier St-Bernard où il a terminé 10ᵉ malgré une cloque au pied. Découvrez son état d’esprit, sa convalescence et les stratégies qu’il a mises en place pour finir sa préparation avant la grande course. Un épisode inspirant sur la résilience et la préparation mentale en ultra trail.
🏃♂️ Rechthalten Lauf : 40 ans d’histoire et un nouveau souffle
La Rechthalten Lauf fête sa 40e édition le 6 septembre 2025. À cette occasion, le podcast Au-delà du mur donne la parole à deux figures clés de l’organisation : Jennifer Azevedo et Yan Kostinger. Ce dernier, président de la course et fils d’un fondateur, revient sur l’histoire de l’événement et son évolution au fil des années. Il transmet aujourd’hui le flambeau à une équipe rajeunie, dont Jennifer, coureuse régulière et engagée dans le sponsoring. Ensemble, ils présentent les grandes nouveautés de cette édition anniversaire, à commencer par un parcours entièrement repensé, plus roulant et plus accessible. L’objectif : ouvrir la course à davantage de coureurs populaires et favoriser la mixité culturelle et linguistique entre francophones et germanophones. L’épisode explore aussi la place centrale des bénévoles, les souvenirs marquants des précédentes éditions, ainsi que les festivités prévues pour le public, notamment un programme pour les enfants, une exposition historique, et la venue des anciens vainqueurs. L’épisode met en lumière une dynamique locale forte et une volonté partagée de faire vivre une course populaire, accessible, et conviviale. Une reconnaissance du parcours aura lieu le 25 août à 18h30, et les inscriptions sont ouvertes en ligne ou sur place. Une belle occasion de (re)découvrir Rechthalten autrement.
Courir à jeun, bonne ou mauvaise idée ?
Pendant mes vacances, j’ai décidé de tester une séance de course à pied un peu particulière : des intervalles courts réalisés à jeun, avant même le petit déjeuner. Je voulais voir comment mon corps réagissait sans apport alimentaire, et j’ai été agréablement surpris. J’ai eu de l’énergie, une sensation de légèreté, et surtout le sentiment d’avoir accompli quelque chose avant que la journée ne commence vraiment.
Dans cet article, je partage cette expérience personnelle, tout en prenant soin de rappeler que courir à jeun n’est pas anodin, en particulier pour les débutants. Je présente trois avantages que j’ai constatés : un gain de temps le matin, une foulée plus fluide sans la sensation de lourdeur, et une mobilisation accrue des graisses – ce qui peut être intéressant pour les efforts d’endurance.
Mais je tiens aussi à évoquer les limites et les mises en garde. Je recommande à celles et ceux qui débutent de ne pas partir trop vite, de ne pas courir à jeun tous les jours, et surtout d’écouter leur corps. Ce type d’entraînement ne doit pas devenir une contrainte ou un challenge mal placé, mais plutôt une stratégie parmi d’autres, adaptée à ton niveau et à ton ressenti du moment.
Si tu te poses des questions sur ce type de pratique, ou si tu l’as déjà testée toi aussi, je t’invite à venir partager ton retour dans le forum Café des Coureurs. Ce genre d’échange nous permet à toutes et tous de progresser ensemble, en tenant compte de nos réalités du quotidien, de notre niveau et de nos objectifs.
Avec ce blog, je veux t’aider à faire les bons choix, à te sentir accompagné·e, et à construire une pratique de la course à pied durable, même si tu manques de temps ou que tu débutes. Parce qu’on mérite tous un moment pour soi, pour bouger, et pour se sentir bien dans ses baskets.
Cousimbertical, courir ensemble, sans se prendre la tête
Le 30 août 2025, le Cousimbert accueillera la 8e édition de la Coursimbertical, une course verticale emblématique du canton de Fribourg. À travers un podcast immersif, on découvre les coulisses de cette montée exigeante mais accessible, en compagnie de Guillaume, coureur fidèle, et de Cédric, président de la course.
Créée en 2016, la course s’inspire du kilomètre vertical de Fully, mais avec une touche locale bien affirmée. Après trois éditions en contre-la-montre, elle évolue dès 2019 avec un départ en ligne, et une double catégorie : « populaire » et « coureur », pour permettre à chacun·e d’y trouver sa place.
Le parcours ? 3,3 km et 733 m de dénivelé positif depuis le Pratzey jusqu’au chalet du Cousimbert. Un effort court mais intense, ponctué de taquineries, de souffle partagé, de paysages somptueux… et d’un repas montagnard offert à l’arrivée.
Entre anecdotes de parcours, moments de galère (comme Cédric qui s’est perdu sur la version 2018 !) et réflexions sur les limites d’accueil dues à la taille du chalet, le podcast offre une plongée authentique dans ce qui fait le charme de cette course.
On y découvre un comité soudé, des coureurs motivés, des records à battre, mais surtout une ambiance unique, où chacun peut repousser ses limites… ou simplement monter à son rythme.
La Coursimbertical n’est pas qu’un événement sportif, c’est un rendez-vous humain, chaleureux, où les souvenirs se créent autant dans l’effort que dans le partage.